Une entreprise licencie un salarié pour faute grave : sa mauvaise humeur constante, son agressivité, le dénigrement permanent dont il fait preuve relèvent, selon l’employeur, d’un abus de sa liberté d’expression. Ce que conteste le salarié qui ne voit là aucun « abus »…
Abus de liberté d’expression = emploi de termes injurieux, diffamatoires ou excessifs
Un employeur reproche à son salarié :
- d’avoir tenu des propos inappropriés à l’encontre de sa direction,
- de faire preuve d’une mauvaise humeur systématique, voire d’agressivité à l’égard de ses collègues et de sa hiérarchie,
- d’être dans le dénigrement permanent,
- de manquer d’ardeur et d’enthousiasme dans le travail.
De quoi caractériser un abus de sa liberté d’expression et justifier, selon l’employeur, son licenciement pour faute grave. Motifs que le salarié conteste…
A juste titre, d’après le juge qui rappelle qu’un abus dans l’exercice de la liberté d’expression se caractérise par l’emploi de termes injurieux, diffamatoires ou excessifs.
Source : Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 7 juin 2018, n° 16-22997