Une obligation de déclarer auprès de l’administration fiscale les montages juridiques transfrontaliers (on parle de déclaration des dispositifs transfrontaliers) s’impose aux intermédiaires. Même aux avocats, notaires, experts-comptables…?
Déclaration des dispositifs transfrontaliers : une obligation allégée ?
Les intermédiaires doivent déclarer auprès de l’administration fiscale les montages juridiques susceptibles d’entraîner une perte de matière fiscale impliquant plusieurs États membres de l’Union européenne ou un État membre et un pays tiers : on parle alors de déclaration des dispositifs transfrontaliers.
Lorsque l’intermédiaire est soumis à une obligation de secret professionnel dont la violation est prévue et réprimée (ce qui est le cas des avocats, notaires, experts-comptables notamment), il lui appartient de recueillir l’accord de son client avant de souscrire la déclaration.
A défaut de cet accord, l’intermédiaire soumis au secret professionnel doit notifier à tout autre intermédiaire l’obligation déclarative qui lui incombe.
Et à défaut d’autre intermédiaire, il doit alors notifier cette obligation déclarative à la personne concernée par le dispositif transfrontalier.
Le juge veut toutefois tempérer ces obligations : il a annulé l’obligation faite au professionnel soumis au secret professionnel de notifier à tout autre intermédiaire son obligation déclarative, dans l’hypothèse où il n’a pas obtenu l’accord de son client pour souscrire lui-même la déclaration de dispositif transfrontalier.