Dans le cadre de la crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus, les professionnels de santé sont en première ligne. Pour les aider, le Gouvernement vient de prendre une série de mesures : garde des enfants, report des rendez-vous, accès aux masques de protection, etc. Revue de détail de ces mesures urgentes…
Coronavirus : la garde des enfants des professionnels de santé
Par principe, du 16 au 29 mars 2020, les enfants ne sont pas accueillis dans les structures d’accueil habituelles (écoles, crèches, etc.), pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Toutefois, pour aider les professionnels de santé, dont la présence est requise dans les établissements de santé, et afin de gérer au mieux la crise sanitaire, leurs enfants de moins de 16 ans restent accueillis par les structures d’accueil.
Coronavirus : le report des rendez-vous non indispensables
Afin de gérer la crise sanitaire, les professionnels de santé sont invités à repousser les rendez-vous fixés avec les patients, ainsi que les chirurgies dont la réalisation peut attendre.
Pour certains de ces patients, ces rendez-vous permettent de renouveler leur ordonnance afin d’obtenir les médicaments nécessaires pour traiter leurs maladies chroniques. Or, le fait de repousser les rendez-vous font que certains patients vont se retrouver avec des ordonnances obsolètes.
C’est pourquoi, eu égard à la situation sanitaire et à titre exceptionnel, les pharmaciens sont autorisés, dans le cadre d’un traitement chronique, lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée et afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, à délivrer les médicaments dont les patients ont besoin.
Ces médicaments sont délivrés pour permettre une poursuite du traitement jusqu’au 31 mai 2020. Les pharmaciens doivent, en outre, informer le médecin de leurs patients de la délivrance de ces médicaments.
Coronavirus : plus de masques pour les professionnels de santé
Pour faire face à la crise sanitaire et aux difficultés d’approvisionnement en stocks de masques, les pharmaciens sont invités à distribuer gratuitement les boîtes de masques de protection aux professionnels de la santé suivants, lorsque ceux-ci n’en possèdent pas :
- médecins généralistes et médecins d’autres spécialités ;
- infirmiers ;
- pharmaciens ;
- masseurs kinésithérapeutes ;
- chirurgiens-dentistes ;
- prestataires de services et distributeurs de matériel destinés à favoriser le retour à domicile et l’autonomie des personnes malades ou présentant une incapacité ou un handicap ;
- services d’accompagnement social, éducatif et médico-social qui interviennent à domicile en faveur des personnes âgées, enfants et adultes handicapés, ainsi que les aides à domicile employées directement par ces derniers.
Pour pouvoir obtenir gratuitement une boîte de masques de protection, ces professionnels de santé doivent présenter un document justifiant de leur qualité. Il peut s’agir, par exemple, de leur carte électronique de professionnel de santé.
Coronavirus : du gel hydroalcoolique fabriqué par les pharmaciens
Depuis le 7 mars, et face à la montée des prix des flacons de gel hydroalcoolique, liée au coronavirus, le Gouvernement a décidé d’encadrer temporairement leur prix, jusqu’au 31 mai 2020.
Cet encadrement des prix s’applique tout d’abord dans les relations du pharmacien avec son fournisseur. Ainsi, les prix HT auxquels celui-ci peut lui vendre les flacons de gel hydroalcoolique sont les suivants :
- au maximum 30 €/litre pour les flacons de 50 ml ;
- au maximum 20 €/litre pour les flacons de plus de 50 ml, jusqu’à 100 ml ;
- au maximum 10 €/litre pour les flacons de plus de 100 ml, jusqu’à 300 ml ;
- au maximum 8 €/litre pour les flacons de plus de 300 ml.
Ensuite, ce sont aussi les prix des flacons de gel hydroalcoolique pratiqués à l’égard des clients particuliers qui sont aussi encadrés. Ainsi, les prix de vente sont les suivants :
- au maximum 2 € pour les flacons de 50 ml (soit 40 € par litre) ;
- au maximum 3 € pour les flacons de plus de 50 ml, jusqu’à 100 ml (soit 30 € par litre) ;
- au maximum 5 € pour les flacons de plus de 100 ml, jusqu’à 300 ml (soit 16,70 € par litre) ;
- au maximum 15 € pour les flacons de plus de 300 ml (soit 15 € par litre).
En outre, les pharmaciens sont également autorisés à fabriquer eux-mêmes des solutions hydroalcooliques en respectant les conditions de préparation recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), jusqu’au 31 mai 2020.
Pour les inciter à en fabriquer eux-mêmes, les prix de vente de ces solutions hydroalcooliques sont rehaussés :
- par un coefficient correcteur de 1,5 pour les contenants de 300 ml ou moins : à titre d’exemple, un flacon de 50 ml peut donc être vendu 3 € ;
- par un coefficient correcteur de 1,3 pour les flacons de plus de 300 ml : ils peuvent donc être vendus 19,5 €.
Lorsqu’un pharmacien vend une solution hydroalcoolique préparée en interne en vrac, c’est-à-dire avec un contenant qui peut être réutilisé (soit fourni par le pharmacien, soit apporté par le client), les prix des solutions hydroalcooliques sont rehaussés :
- par un coefficient correcteur de 1,2 pour les contenants de 300 ml ou moins : à titre d’exemple, un flacon de 50 ml peut donc être vendu 2,4 € ;
- par un coefficient correcteur de 1,1 pour les flacons de plus de 300 ml : ils peuvent donc être vendus 16,5 €.
Source :
- Arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19
- Arrêté du 14 mars 2020 relatif au prix maximum de vente des produits hydroalcooliques destinés à l’hygiène corporelle préparés par les pharmacies d’officine et les pharmacies à usage intérieur
- Arrêté du 16 mars 2020 complétant l’arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19