Est-ce que les artisans des métiers de bouche respectent la réglementation en matière de colorants dans les confiseries et pâtisseries ? La réponse est à nuancer en fonction des produits et des nouvelles tendances, parfois controversées, qui émergent…
Confiseries, pâtisseries, etc. : esthétique vs réglementation
Pour rappel, les colorants sont considérés comme des additifs alimentaires dans l’Union européenne (UE) et sont identifiés par un numéro commençant par « E » (E 300, E 104, E129, etc.).
Leur utilisation est strictement encadrée : la présence de la lettre « E » signifie que l’additif est approuvé par l’UE, à la suite d’une évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments.
De manière globale, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) note une amélioration lors des contrôles effectués auprès des professionnels artisans qui recourent à des colorants alimentaires dans leurs produits entre 2017 et 2020 (le taux de non-conformité passe de 67 % à 63 %).
Toutefois, il reste encore quelques points noirs :
- 40 % des macarons contiennent des colorants en quantité excessive et, pour certains, des colorants interdits pour obtenir une couleur intense ;
- de trop nombreux petits artisans ne connaissent pas les règles applicables en matière d’additifs, la plupart ne maîtrisant même pas entièrement la processus de fabrication de leurs colorants ;
- une nouvelle tendance controversée est apparue : les extraits végétaux colorants (poudre de betterave, poudre de fruits, etc.) qui sont considérés comme additifs colorants par la réglementation voire comme colorants interdits dans certains cas ;
- l’étiquetage n’est pas toujours respecté.
Au vu de ces résultats, la DGCCRF a annoncé qu’elle continuait à contrôler le secteur.
Source : Actualité de economie.gouv.fr du 28 octobre 2022 : « Tortillons, macarons : les colorants dans nos péchés mignons »